Oublier sa vie précédente et n’exister que pour deviner la respiration de celle qu’on aime, le frémissement de ses cils, la douceur de son cou sous une écharpe grise.
Mais surtout éprouver la bienheureuse inaptitude à réduire la femme à elle-même.
Car elle était aussi cette abondance neigeuse qui nous entourait et le poudroiement solaire suspendu entre les arbres, et cet instant tout entier où se laissait déjà pressentir le souffle timide du printemps.
Elle était tout cela et chaque détail dans le tracé simple
de sa silhouette portait le reflet de cette extension lumineuse.
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Image : www.rodrigodourado.com.br
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